Le témoignage de nos bénévoles au sein de l’association Lille Aide l’Ukraine. Interviewés par la mairie de Templeuve-en-Pévèle, Delphine et Andy nous racontent les besoins de l’association et ceux des réfugiés. Un témoignage qui vous donnera envie, vous aussi, de vous investir.
Qu’est-ce que ça fait d’être bénévole ?
Andy a déjà fait trois voyages entre Lille et la Pologne, il revient sur son expérience en tant que bénévole. Parti pour la première fois le 2 mars, ce convoi transportait uniquement des dons. Depuis il a rapatrié des réfugiés, des moments qui resteront gravés dans sa mémoire. Il raconte le sentiment qu’il a de s’investir : « En faisant de l’aide humanitaire vous être fier de dire que vous faites quelque chose. Les réfugiés, eux, vous brisent le cœur. Ils ont vu de leur propre yeux les images qui nous sont diffusées à la TV. Ils ont vécu la destruction de Mariupol. Ils ont vu leurs amis « partir » Rappelez-vous que leur souhait n’est pas de vivre à Lille ou à Templeuve, il est de rentrer à Kiev ou à Irpin pour y reconstruire leur vie, il suffit de les regarder dans les yeux pour comprendre le choc qu’ils ont vécu ».
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir bénévole ?
« Quand la guerre a frappé, c’était à nos portes. On peut atteindre Kiev en voiture en une dizaine d’heures. J’ai compris très vite qu’il y aurait une demande immédiate en Pologne. Et les grandes associations caritatives sont très efficaces mais ce sont des grandes organisations qui sont plus longues à réagir. je me suis dit qu’en tant que bénévole je pouvais agir tout de suite. Alors j’ai lancé une cagnotte avec des amis, j’ai loué une camionnette et j’ai pris la route pour la Pologne. » se confie Andy.
Rapprochement avec Lille Aide l’Ukraine
Après cet engagement humanitaire où il a apporté des dons, Andy a continué. Il s’est rapproché dès son retour du groupe « Lille Aide l’Ukraine ». En rencontrant Laurent Blin à la tête de cette organisation, il a compris qu’ils pourraient être plus efficaces ensemble. Maintenant Andy a intégré ce groupe de bénévoles. Une semaine plus tard, les 12 et 13 mars, il embarque avec une dizaine de bénévoles.
Aucun d’eux ne se connaissait auparavant. Cette fois-ci, il apporte des médicaments mais pour la première fois il rapatrie des réfugiés. « Nous nous sommes arrêtés à Varsovie, puis à proximité de la frontière avec l’Ukraine en pleine nuit ensuite à Cracovie pour terminer à Wroclaw et à chaque étape, des familles ukrainiennes venaient avec nous. Nous les avons ensuite ramenés à Lille où pour chacun, un foyer, une famille, leur était attribué. C’est très difficile, ce sont pour la plupart des jeunes femmes avec des enfants ou des femmes âgées. A ce moment-là, vous vous dites que vous devez continuer ». On ne peut pas s’arrêter de les aider insiste Andy « ils portent chacun deux valises, c’est tout, tout ce qui reste de leur vie. Ils ont marché une dizaine de jours, dormi dans les champs et essayé tout simplement de rester en vie. Arrivés en France, ils sont dans la maison d’un parfait inconnu où ils doivent demander la permission pour faire quoi que ce soit. Ils ne savent pas comment faire les courses. Pour la plupart, ils parlent Russe, Ukrainien, anglais éventuellement. Ils ont aussi besoin de scolariser leurs enfants. C’est pour ça qu’il faut continuer à les épauler quand ils arrivent en France. »
Des besoins de l’association pour continuer à aider les réfugiés.
L’association a des besoins constants pour venir en aide aux réfugiés. Se rendre en Pologne pour rapatrier les réfugiés a un coût : l’essence, le véhicule, les chauffeurs. Delphine sa compagne explique que des entreprises de la région ont prêté des minibus. Elle se rappelle qu’un entrepreneur a confié les clés en disant « il y a le plein, pas la peine de remplir le réservoir au retour ». Il y a de très grands élans de générosité dans la Région Hauts-de-France.
Lille aide l’Ukraine fait appel à toutes les bonnes volontés qui souhaiteraient les rejoindre que ce soit pour financer un aller-retour, participer aux convois ou proposer d’autres services qui pourraient nous être utile pour continuer notre action en faveur des familles ukrainiennes.